Texte  déposé en registre de propriété intellectuelle.        

                                      QUAND JE REVIENDRAI

              S'il est une loi absolument immuable, c'est que le fait de naître, entraine au bout d'un temps plus ou moins long, celui de mourir. Partir voir d'autres auspices, s'en aller dans un monde meilleur, galoper dans les prairies infinies du Grand Manitou, s'asseoir sur un petit nuage à la droite du Père créateur car son autre flanc a des relents nauséabonds, quitter ce monde cruel, aller rejoindre ses vénérables ancêtres, passer l'arme à gauche ou tout simplement comme aiment à dire les Espagnols, aller dans un autre quartier, "ir a l'otro barrio".

       Combien d'autres expressions toutes plus fantaisistes les unes que les autre pour décrire finalement ce moment tant redouté? Celui où le corps physique et palpable a décidé d'arrêter son existence. Cet assemblage parfait et merveilleux d'une myriade de cellules qui dés la conception vont se diviser, puis se diversifier jusqu'à former un être humain, s'arrête un jour de fonctionner. Comme ca, apparemment  sans demander la permission à ce qu'un cerveau bien constitué rejetterait immédiatement.

        Combien d'entre nous considèrent la vie comme une corde qui par obligation possède deux extrémités? Ceux qui en sont convaincus la souhaite longue, longue. Beaucoup l'étirent tel un élastique. Certains adeptes du vieux docteur Faust manigancent des plans insensés pour qu'elle devienne éternelle. Combien d'entre nous peuvent-ils donner une définition de la mort? Il m'a fallut du temps pour comprendre qu'elle est partie intégrante de la vie.

        Mon rejet systématique de toute forme de manipulation repousse avec vigueur l'idée même de religion. Personne ne doit s'interposer entrer un Dieu créé par l'homme qui a pris consistance après des millénaires d'adorations de suppliques, de peurs engendrées, d'ordres absurdes et contradictoires. Réellement fabriqué à l'image de l'homme comme une nécessité d'être supérieur, d'être éternel. Avec l'immense force créative collective des hommes Dieu a pris une consistance que certains pensent pratiquement  palpable, certaine. Tout comme des réalisations scientifiques, techniques qui ont développé des matériaux ou des concepts, inconnus dans le monde de la nature. L'aluminium et la matière plastique sur le plan du concret et la philosophie sur le mode du subjectif. On s'aperçoit avec effroi que les uns comme l'autre n'apportent rien de bon. A court terme peut-être, mais quel désastre à longue échéance!

        L'univers ne se masturbe pas l'esprit. Oublier que nous sommes  des petits morceaux d'univers à deux pattes, nous prétendre au dessus de l'intelligence universelle est la faute principale de l'homme inscrit dans l'imbécile nécessité de LA SOCIETE. Nom de la coupable des maux de l'homme. Accaparatrice de la force collective au profit de certains seulement et surtout de son auto-sustentation.

        Nous avons créé la réincarnation par notre peur de ne plus jamais revivre après la mort. ET ELLE EXISTE DESORMAIS. Pour nous donner prétexte à revenir des milliers de fois. Permettre à certains qui se prétendent au-dessus du lot commun des hommes d'indiquer le soi-disant chemin et vivre en sangsue au détriment de leurs "inférieurs" Ceux qui n'ont pas encore compris!

           Quand je reviendrai…Me faudra-t- il prendre le masque de Zorro, sa cape son fouet et son épée pour lutter contre cette dévoreuse d'homme qu'est la société?

         J'espère avoir la sagesse de ne pas revenir, d'autres forces m'attirent…elles ne sont pas encore connues des terriens.

       Le temps est une vibration que nous devrions utiliser autrement que pour vieillir.

                                            xxxxxxxxxxxxxxx