L’ASCENSEUR INTEMPOREL
Comme il se doit, tout a commencer
Pour une nuit, un jour peu importe,
Monter ou descendre au choix.
Venu d’un grand n’importe où
Et allant vers un grand n’importe quoi,
Il fut question de naître.
Et pourquoi pas, un con fut choisi.
Ce con que vous, ensoutanés, dédaignez,
N’est pour vous qu’un simple ascenseur
Qui vous la fait monter puis descendre
Sans pour autant l’avoir emprunté
Un simple ascenseur ?
Puits inépuisable, Con sans fond,
Source de la Destinée sans fin,
D’où une nuit, un jour peu importe
A jaillit la Vérité toute nue.
Cette réapparition d’un autre con
De peur vous a tant mortifiés,
Que vous l’avez de suite vêtue.
Parée désormais de linges pudibonds
Cette figure de style bien en chair
Avec rage vous l’avez tuée.
Bien plus : massacrée, gommée, effacée
Pour l’éternité jusqu’au jour
Ou à la nuit, à mon choix,
Où,
Ne vous importe messieurs
Delareligion en un seul mot,
Vous qui préconisez si mal que,
Comme selon vos dogmes…
Tous enfin vont ressusciter.
Y compris, ne vous en déplaise,
La Vérité sortie un jour ou une nuit
D’un puits, d’un con, d’un ascenseur.
Courbet cet artiste magnifique
Lui aussi reviendra et de ses pinceaux
Repeindra le con que vous maudissez,
L’ascenseur que vous dédaignez.
L’origine du monde, ce con magnifique
Qu’avec la défunte Inquisition,
Toujours sanctifiée, vous auriez brulée,
Jamais un jour, une nuit, ne vous emportera
Dans l’au-delà, ce plus loin que le perceptible,
Dans cette nuit ou ce jour intemporel
Que vos esprits de cons ignares
Craignent à en chier dans vos braies.
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