Décapitez!
La loi prévoie que l’incitation à la violence est punissable. Certes mais l’on peint en héros ceux qui, aiguillonnés par la misère et la faim, sont allés ramener un roi et l’ont finalement décapité. Nous sommes aujourd’hui fiers de ces braves dits sans-culottes, inutile d’enlever les nôtres pour aller chercher Makel Krong. N’est-ce pas lui qui l’a demandé ? Et demain nos enfants pourront de nous être fiers.
Mais je n’incite pas à la violence, tout le monde vous dira que je suis un demeuré qui ne pense qu’à écrire des balivernes de mauvais goût plutôt que de m’échiner au travail pour payer les sangsues du petit peuple.
Et puis, la violence… quand on a la main prête pour appuyer sur un distributeur automatique de bombettes nucléaires, quand on a des actions dans des banques investissant en armement, quand on manipule les cours du blé, que l’on contrôle l’eau potable pour amasser des milliards, quand on importe les métaux maculés du sang des enfants africains. Quand… quand… quand…
Ce n’est pas de la violence ça, monsieur le président ?
Décapitez !
Si, si, le krong de Makon a très bien compris !
Il nous mène à grands pas sur un terrain choisi.
Celui de la violence qui convient à son ambition.
Être un dur, main de fer dans un gant de velours
Matraques dressées visant nos respectables fions
Et sans le savoir les gilets suivent son parcours.
Grand débat remplaçant une indigeste vaseline.
Petites gens, cela était prévu, jamais un banquier
Sur votre triste sort un jour ne s’attendrira.
Avec bon prétexte votre légendaire indiscipline,
Vous devez rester de simples pions sur son échiquier,
Là où pour la vie le fric vous manipulera.
Comment osez-vous simplets krongs mécréants
Contester le jeunet krong de Makon méchant ?
Il pourra désormais édicter ses nouvelles lois.
Pour que plus encore vous soyez ses valais
Car les minus ne contrarient point le roi
Il vous a bien dit d’aller le chercher,
Le méchant sir de l’Elysée a fait son palais.
Sur le chemin de Versailles inutile de marcher
xxxxxxxxxxxx
Non, non le krong de Makon n’a rien compris !
Il coure à grands pas sur un terrain non choisi.
Pas une rébellion mais une vraie révolution
Il vole en aveugle, tel un pantin du capital.
Louis le seizième était aussi bon qu’il était con.
Le futur raccourci n’aura rien vu venir.
Décapitez ! Décapitez !
Ce banquier Makon qui n’est ni bon ni con
Sans rien comprendre, sur la guillotine il va finir…
Décapité ! Décapité sans lui laisser son futal.
Décapitez, décapitez, qu’enfin sa tête tombe
Faisons des économies, plus courte sera sa tombe.
Cons de Français trouillards décidez-vous enfin
Aux armes citoyens, allez tous en gilets jaunes.
Marchez, marchez, que du sang de banquier
Décapité, décapité, macule votre noble faune
Après qu’il eut craché de SON chéquier
Et que plus jamais chez nous n’existe la faim.
N’écoutez plus beaux discours et beaux mensonges.
Ils ne veulent jamais votre bien, ni en songe !
Admirés pour autrefois avoir un roi décapité
Français aujourd’hui soyez plus méchants
Lui et son gouvernement pendez-les par les couilles,
Et pour les dames…décapitées décapitées
Tout ça pour s’en être mis plein les fouilles
En se foutant de nous pauvres mécréants
Pour une fin de mois sans faim, décapitez
Pour un mot nommé fraternité, décapitez
Pour un digne toit sans fuite, décapitez
Que nos sangsues meurent ! Décapitées.
Ajouter un commentaire