Honneur, quel beau mot!
Que de flonflons et de grandiloquanteries pour l’évoquer sont débités en long en large et surtout en travers. Des trompettes et des buccins souvent mal embouchés le clament à tous les vents, des beaux parleurs se délectent de son emphase sachant fort bien que le dit mot sert à la basse flatterie, à caresser dans le sens du poil tous les cons qui se baignent dans la vanité, et il y en a…des wagons. Sur la pente rapide qui me mènera à mes soixante-douze ans, la définition du mot honneur n’a toujours pas pu s’incruster en mon cerveau récalcitrant. Il me faut donc encore une fois compulser un dico pour avoir un aperçu. Bien qu’un petit quelque chose me dit que ma satisfaction ne sera pas au rendez-vous. Il y a des jours comme ca, on a beau se branler, madame en tenue légère peut s’acharner de la mandibule avec un fond de musique à des coïte, pardon adéquate, rien ne vient.
Un manque de concentration peut-être ? Pour moi ce serait plutôt une profonde répulsion. Monsieur Larousse me dit donc : (putain, c’est vachement longuet. Preuve qu’il a fallut se décarcasser pour cerner le loustic Honneur en question, Car il est du genre masculin le bougre) Bon, on y va ! Après chaque définition écrite ici en italiques, le débile que je suis donnera son avis, avec toute la franchise dont il est capable. Sans inclinaison..
« Sentiment de notre dignité morale : faire ce que l’honneur commende ; un homme d’honneur
Petite question à seulement un euro : La dignité et la morale d’un banquier sont elles les mêmes que celles d’un saint homme ? Comme le fut l’Abbé Pierre par exemple. Quand ce dernier à vu le comportement de maints politiciens vendus aux banquiers alors qu’il siégeait à l’Assemblée Nationale, il en a vomi avant de démissionner. Honneur ? ? ? Lequel ? ? ? Si déjà la première des définitions répond à des critères fortement contestables…
. Gloire, estime qui accompagne la vertu et les talents : acquérir de l’honneur par ses actes.
Gloire. La chercher ne constituerait-il pas un fabuleux orgueil ? Et selon ce que l’on m’a enseigné, n’est-pas là un des péchés capitaux ? Acquérir de l’honneur par acte, de bravoure souvent, relègue le mot modestie dans la plus éloignée des oubliettes. Pardon, mais il me semble qu’un brave, un vrai, sait montrer de la discrétion. S’il existe une gloire qui vaille la peine que l’on s’y attache, adressons nous à Marcel Pagnol avec ses Mémoires d’enfance. « La gloire de mon père », beau à en pleurer ; l’honneur par actes de gloire…con à en chialer !
Considération : attaquer l’honneur de quelqu’un.
Généralement ce genre d’attaque ne vient jamais pour rien. Traiter un banquier de voleur ou un politicien de pourri n’est que pure vérité. S’il sent offusqué, s’il prétend que son honneur en souffre, il fera mauvaise mine tout en continuant allégrement ses véroleries. Toute diffamation ou calomnie à l’encontre d’un homme, ou d’une femme digne glisse comme l’eau sur un bon parapluie. Une personne saine se fout éperdument de l’honneur, elle répondra à l’attaque par un sourire et un haussement des épaules.Seul un triple con se sent attaqué dans son honneur.
Ces beaux messieurs dits de la noblesse défendaient autrefois leur honneur épée ou pistolet en main au petit matin. La mort anticipait ainsi un détachant ou une eau de javel non encore inventée…bande de cons hypocrites !
Démonstration d’estime, de respect : donner une fêtes en l’honneur quelqu’un
. Parlez-en à tous ceux qui levèrent leur coupe à l’anniversaire du Führer ! Et à tous ceux qui participent aux festivités de bien des politicards avant que ces derniers ne tombent pour corruption ou pour harcèlement sexuel (très à la mode ces derniers temps).
En parlant des femmes : pudeur, chasteté : Lucrèce ne voulut pas survivre à la perte de son honneur.
Notre fameux mot n’a donc pas le même sens pour un homme que pour une femme ! Peut-on qualifier le Petit Larousse de misogyne ou de sexiste quand apparemment il place l’honneur des femmes entre leurs cuisses ? A vous d’en juger ! Personnellement ce concept me parait dégradant pour le sexe dit faible.
Aucune nana jamais ne m’a demandé une visite sauvage de son honneur alors que gentiment elle me proposait une bonne partie de jambes en l’air.
Le champ d’honneur : champ de bataille.
Celui-là me plait bien ! Mort au champ d’honneur, ce que l’on dit pour le pauvre con qui a laissé sa peau pour engraisser les marchands de canons. Une larme versée pour lui tout en se félicitant d’être sorti d’une pareille merde. Cocorico, moi yen à être un brave vivant ! Because les morts braves à qui ca sert ? Comme disait Brassens, on aurait pu faire copain-copain avec les Boches sans trois guerres en moins d’un siècle
Où est l’honneur des paras qui sautèrent sur Diên Biên Phu ? Soldats sacrifiés pour des pommes par des politiciens qui s’en contrefichaient. Vous qui vous en êtes revenus, des rares, de quel horrible mal de trippe pour la vie avez-vous souffert ? Des montagnes de haines dissimulées par les belles médailles affichées sur vos poitrines. Peu de ces hommes vivent encore, j’ai eu l’opportunité de parler avec plusieurs d’entre eux…ils avaient des larmes dans les yeux. Leur honneur a valu moins qu’un mouchoir, à peine le prix d’un morceau de papier-cul, usagé.
Une petite anecdote familiale…mon cousin germain s’est fait tuer en Indochine alors qu’il réglait son antenne de radio sur une canonnière fluviale. 1953 il n’avait pas encore 22 ans. Médaille militaire, drapeaux et trompettes….Son père, en l’occurrence mon oncle chéri aujourd’hui disparu, a tellement été emmerdé par l’administration quand il a demandé sa naturalisation française, qu’il a du renoncé à son projet. Il est mort Espagnol, sans moins d’honneur alors qu’il avait fait partie d’un réseau de résistants dés l’occupation de Lyon par les Allemands.
Qui en France a entendu parler des biribiris ou biribis ? Tour le monde a su les atrocités de la guerre d’Algérie, personne ne connait le sort que la glorieuse armée française (pas de majuscule pour cette crasse) réservait à ceux qui ne voulaient pas se battre. Les salopards qui refusaient de casser du bougnoul étaient menés dans des camps discrets au milieu des sables du Sahara. Ces camps s’appelaient des biribiris et ce qui s’y passait n’aurait en rien été renié par les Totemkaupft, gardien des camps de concentration et d’extermination nazis. Des centaines, peut-être des milliers, de malheureux y sont mort de faim, de soif, d’abus humiliants….
Sous le beau drapeau français le premier s’appela biribi . Albert Londres écrit « Dante n’avait rien vu » en 1924
« Il s’agit des pénitenciers militaires. C’est là que vont « payer » les condamnés des conseils de guerre. Les bataillons d’Afrique fournissent la majorité de cette clientèle. Le reste provient des corps de France, de l’armée du Rhin, de l'armée de Syrie, du régiment de Chine. Désertion, bris d’armes, destruction d’effets militaires, vols, attentats sur des personnes, refus d’obéissance, outrage à des supérieurs pendant le service. Tels sont les crimes ou les délits. Ces condamnés sont au moins trois mille cinq cents. On les appelle les pègres, voire les pégriots. »
En 1962,guerre d’Algérie, ces fameux camps étaient toujours en fonction !
Mais les familles des disparus ont reçu un triste matin quelques petits mots …MORT AU CHAMP D’HONNEUR. Un champ d’honneur où l’on fit également tourner la gégène sur les couilles des prisonniers, et toutes les autres tortures presque impensables. A vomir !
Dame d’honneur : dame attachée au service d’une princesse, d’une reine.
Quand on est au service de toute autre femme, le mot utilisé est plus simplement domestique, serveuse et dans certains cas extrêmes, souillon.
Faire honneur à sa famille, à sa position ou son temps : se distinguer par des talents supérieurs.
On en revient à la gloriole précédemment décrite, à la fierté nombrilesque, synonyme de putain d’orgueil !
Faire honneur à sa signature : Respecter ses engagements.
Ici l’on voit l’aberration du mot, il est possible que l’on attribue de l’honneur à une simple signature. Les illettrés d’antan forcément ne pouvaient donc être respectés. Avoir une parole ne suffit pas dans la vie, car seuls les écrits restent. C’est bien connu !
Faire honneur à un repas : bien manger, finir ses plats avec application
. L’honneur dans l’assiette ? Et pourquoi pas dans la cuvette des chiottes où cela va immanquablement terminer ?
Garçons et demoiselles d’honneur : ceux et celles qui assistent les mariés le jour fatidique (ca c’est de moi, pas de monsieur Larousse, lui il a écrit le jour du mariage)
Les gars qui emmènent le futur marié imbibé d’alcool se faire sucer la bite la veille de la cérémonie de peur qu’il n’éjacule précocement pendant la nuit de noce.
Les donzelles qui invitent la future mariée à sucer une bite, un vraie de malabar payée par des houris en folie imbibées d’alcool….Juste avant le mariage pour que la future madame puisse secrètement en avoir honte toute sa vie, ou avoir envie de recommencer.
Gardes d’honneur : Troupe dont on fait accompagner les hauts personnages.
Quand on pense qu’un Sarko Premier en a été affublé ! Haut sur ses talonnettes, les mains salies par des tas d’affaires sentant la merde à plein nez, comme pour tous les politiciens cette garde doit certainement servir à contenir la pourriture ; afin qu’elle ne déborde pas sur les braves cons qui applaudissent. A mon humble avis, le Hollande sur sa vespa aurait du quant à lui bénéficier d’une belle garde d’honneur…
Légion d’honneur : Ordre de la Légion d’honneur. Crée par Napoléon Bonaparte en 1802, en récompense de services militaires ou civils
Distinction autrefois attribuée surtout sur les champs de bataille, aujourd'hui achetée en ayant graissé la patte (à un homme politique par exemple). Donné à des salopards dirigeants d’autres pays pour mieux les flatter et faire croire qu’ils sont apprécier par LA FRRRRRANCE….personne n’est dupe !
Parole d’honneur ; Promesse faite, assurance donnée sur l’honneur.
Bien, il y a quelques paragraphes la signature, maintenant la parole. Trop souvent donnée avec deux doigts croisés dans le dos ; croix de bois croix de fer, nous irons tous au Paradis !
Place d’honneur : Place réservée dans une réunion à une personne que l’on veut honorer.
Il faut bien que l’on ne puisse trop sentir les pets de certains puissants. Certaines places, très à l’aise, leur sont réservées. Et puis, si l’on doit les buter, la cible est ainsi plus définie.
Point d’honneur : Chose qui touche à l’honneur.
Parole ! Mais qu’elles sont donc ces choses monsieur Larousse ?
Il me plairait qu’il exista des virgules d’honneur, comme ces petites choses marrons ou noires autrefois incrustées au bas des portes et des murs de chiottes.
Se faire honneur d’une chose : Se l’attribuer, s’en venter.
Enfin le dictionnaire associe le mot honneur avec la vantardise. Il était temps !
Se piquer d’honneur : Faire les choses avec zèle.
Laissons donc les ailes aux zoiseaux et coupons leurs homonymes
Tour d’honneur : tour de piste effectué par le gagnant après sa victoire.
Plein les jambes, mais un petit tour en plus pour se faire applaudir ca ne fais pas de mal.
Aspirer aux honneurs : Distinctions, dignités.
Vouloir être plus haut sur l’échelle de la hiérarchie pour enfin enculer qui on veut.
Honneur dans une levée au jeu de carte l’Impériale.
Heu, j’ai rien compris à ces atouts-là ! Ce jeu est tombé dans une désuétude si profonde.
Faire les honneurs d’une maison : Y recevoir selon les règles de la politesse.
En évitant bien sûr de péter trop fort, du moins à table.
Honneurs funèbres. Honneurs rendues aux morts pendant leurs funérailles
Le seul moment où tous les qualificatifs de bonté, de bienfait et de vertu sont donnés aux pires salopards enfin défunts.
Honneur de la guerre : Conditions honorables consenties par les vainqueurs d’une guerre à une troupe qui a capitulé.
Forme déguisée de dire « Maintenant tu vas me la sucer ».
Ce que vous ne le savez pas et c’est normal car ce fut (et c’est toujours) soigneusement caché, c’est que les Japonais avaient, avant de signer officiellement, déjà capitulé. Deux petites bombes en leur honneur étaient nécessaires pour tester les effets dévastateurs de l’atome. Vite fait bien fait en passant.
Les braves militaires au service de sa majesté le quatorzième rendaient eux aussi les honneurs pendant les guerres de religion :
-Tuez-les tous, Dieu reconnaitra les siens
Honneurs militaires. Cérémonial par lequel une formation militaire ou navale témoigne son respect à un drapeau, à un chef, etc. Rendre les honneurs.
Déjà vu plus haut ! Respect à seulement trois couleurs quand la vie est une palette infinie de merveilleuses nuances.
Fier d’appartenir à un territoire because ceux d’en face sont des cons avec leur rouge jaune et noir. D’ailleurs on leur a fait manger bon bon en 18 et en 45, pas vrai ? Et ces putains d’Anglais avec c’qui nous trafalgarisé, il faut aussi respecter leur drapeau ? Et les melons ? Hein, quoi les juifs et les Amerloquettes ? Mais bordel ya que nous qu’on a le droit au respect.
Qu’est ce que vous croivez ?
Quant au respect d’un chef… prenons comme exemple le Général Nivelle qui en 1916 et 17 n’a mérité qu’un seul surnom, celui de boucher, Jean Passe et des meilleurs.
Et merde, mon cul avec toutes ces conneries !
Décidemment il me semble que trop souvent les mots sont de fabuleuses conneries. Donc, pas de remerciement à ce bon monsieur Larousse pour ses fumeuses explications : elles sont très loin de me satisfaire. Je lui suggère plutôt et non respectueusement, de dépublier le mot HONNEUR de son bel ouvrage de style encyclopédique. Je pousserai même un peu le bouchon en demandant à tous ceux qui en pamoison, aiment à se mousser dans l’honneur, de le poser sur une toile cirée où comme un pet il pourra bien glisser, de prendre une balayette et de diriger cette abominable saloperie vers leurs respectifs trous du cul. Où ils pourront se le carrer… Avec la balayette en prime. Veuillez m’excuser de ne pouvoir faire, à tous les « honorables », le bras d’honneur qu’ils méritent.
Cette expression est ignorée du sieur Larousse.
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