Ce texte très court fut écrit pour un concours. Il devait colporter l'exprexion tu me fends le coeur. Il n'a pas eu le privilège d'être sélectionné par des juges peu convaincus de mon talent.....
LA DETTE
Le rituel doit être respecté malgré les circonstances. Pour l'honneur de son nom et bien qu'il n'ait aucune descendance, Fuyuko Ogawa ne fera pas exception à la règle sacrée. Une cérémonie particulière pourtant réservée aux seuls officiers. Or Fuyuko n'a jamais porté l'uniforme et ignore totalement le maniement des armes. Il ne se défend pas d'avoir fait exécuter bien des gens, mais personne ne peut lui reprocher d'avoir du sang sur les mains.
Depuis longtemps son nom fait baisser les yeux de toute la population de l'île d'Okushiri, et personne n'ose le prononcer à voix haute. Mieux vaut donc le murmurer, le susurrer. Même ces messieurs policiers, à la préfecture de Hokkaido, prennent des pincettes. Certains affirment qu'à Tokyo les plus grands Yakusas, pontes de la mafia, parlent de lui avec respect. Honneur, ils le consulteraient parfois pour des affaires délicates.
C'est vous dire !
Aujourd'hui Fuyuko Ogawa a failli. Pour que demain ne s'affiche par une moue de dédain sur la face des puissants, il paye sa dette
-Allez! Enfonce le Tanko dans le ventre. Tu remontes et tu me fends le cœur en deux.
Pas facile de se faire Harakiri quand on est né sans bras !
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