LES MAITRES-MOTS DU MONDE
Ou : Concentré d’une logique assassine.
Si l’on passe d’une croyance à l’autre, le début du commencement n’est jamais le même, nos actuels scientifiques s’acharnent dorénavant à nous démonter par a+b au carré que tout est venu d’une masse si petite petite et si lourde lourde qu’elle aurait explosé. Conscients de ne pouvoir répondre, ces grands experts de formules mathématiques évitent soigneusement de poser la suivante question…mais d’où venait la masse initiale sacrebleu ?
Nous viendrions donc d’un baptisé quinze milliards d’années après sa naissance : le fameux Big Bang, premier pétard que certains situeraient un 14 juillet de l’époque
Ca, c’est histoire de la boule que des idiots d’autrefois (oserais-je avouer qu’ils me semblenttoujours pouvoir être qualifiés ainsi ?) ont réussi à faire passer pour plane pendant des siècles ; quant à l’histoire des maboules la peuplant depuis qu’ils se sont hissés sur leurs pattes arrière, elle ne diffère en rien…encore sujette à bien des polémiques. Que dire donc de ceux qui prétendent encore de nos jours que tout a commencé avec LE VERBE ? Que ces braves l’utilisent donc pour me convaincre, je pense leur combat perdu d’avance.
Humanum Erectus, celui qui marche devant lui car il sait que là est sa destinée. Son premier maitre-mot, quelque soit la langue qu’il utilisa pour en parler, fut LE TEMPS ; et il lui en a fallu justement beaucoup pour prétendre l’avoir domestiqué.
Chaque fois que les mots jour, nuit, cycle, saison, distance étaient prononcés, l’esprit des hommes pensait au temps. Très vite il fut évident que par leurs immuables répétitions, la mesure était possible, du moins pour les quatre premiers mots. Pour le jour, ce monsieur Soleil rapidement divinisé, la facilité a été évidente et en y opposant sa noirceur, la nuit est née. Idem pour les cycles, madame la Lune servant d’exemple. Pour les saisons, la pluie tombée d’un ciel lui aussi sanctifié, puis les alternances entres froid et chaud, le raccourcissement des jours et leur allongement se calculèrent très vite. Quant à la distance…
Il a fallut aux bipèdes pensant, passer du pas au jet de pierre, de la portée d’une flèche à celle de la vue sur l’horizon avant de pouvoir enfin inventer différentes échelles de mesure. Premièrement, la distance fut en tout lieu par toute race ou ethnie, définie par le temps mis à la parcourir, jours de marche, une lune ou plusieurs, donnant ainsi les premières notions de la vitesse.
Ce temps que l’on peut aujourd’hui fractionner en nanosecondes est, à l’inverse de son tout début dans l’humanité, désormais mesuré par l’intermédiaire d’une distance et d’une vitesse. Le concept d’un centimètre-lumière existe ! Temps mis pour la lumière pour parcourir un centimètre….N’y pensez pas trop fort car malgré que cela soit petit à la puissance infinie, votre cerveau n’y résisterait pas
Mais…et si nos grands savants cosinus se trompaient une fois de plus. En étudiant leurs mensonges d’autrefois, que deviendront demain les vérités d’aujourd’hui ?
LE TEMPS a créé le deuxième maître-mot : LA PEUR.
Et si demain nous était inaccessible ? Mon Dieu, quelle horreur ! Mais, mais quel nouveau mot vient donc s’associer à la peur ? Dieu. Ha te voilà toi ! Tu es si intiment lié à la peur qu’il me faut penser avec logique que vous êtes tous deux des compères indissociables, indivisibles tant vos serpents s’enroulent à se confondre depuis toujours et jusqu’à jamais. J’ose prétendre que vous êtes de venimeux vecteurs de divisions et de haine entre les hommes. Moi, minuscule ver de terre qui mange devant et expulse derrière, sert au moins à fertiliser le sol que je creuse.
Peur et Dieu, l’univers peut très bien se passer de vous, retournez vite vers le verbe.
Il ne me faut encore beaucoup plus de mots pour définir un impalpable fabriqué par l’homme à son image, impuissant, coléreux, injuste, rancunier et mille autres qualités que ses adorateurs définissent comme grands péchés.
Dieu, tu n’es pas le maître-mot du monde.
Humanum Erectus, toi qui marches en avant car tu sais que là est ta destinée. Tu as besoin d’un autre maitre-mot pour continuer sur ton chemin, ne pas te perdre, ne pas tomber : LA FORCE.
Celui qui la possède devient le chef. Il protège et comme parfois ses neurones travaillent, cet homme réussit à persuader les autres qu’il est indispensable. Avec la force, demain parait plus accessible, la victoire sur les obstacles semble assurée, la peur peut être logiquement laissée pour compte…En êtes vous sûre Madame Chaussure ? Évidement Madame Diamant ! Il me faut admettre mon imbécilité car je doute du raisonnement.
La force suinte en permanence d’un inconvénient : elle génère la domination. Ce dernier mot n’est pas un maitre bien qu’il accouche à son tour des esclaves ; mais il contribue à la fabrication d’une société. Dom, domine, domaine, celui qui est en haut, comme la dernière pierre de la pyramide qui n’a plus de poids à supporter. La culminance qui brille sur les billets de banque de l’état le plus arrogant de la planète. Tout un symbole d’asservissement de milliards d’individus. Serions-nous membres de sociétés dont les fondations sont aussi solides que la peur ? Hélas oui, la réalité nous saute aux yeux. Mais pourquoi ne pas tourner notre regard ? Par peur…et les serpents venimeux se mordent la queue car ils se sont auto immunisés. Belote, rebelote et les dix de der font un mal qui n’en finit pas
La force va aider la peur alors qu’elle aurait pu la vaincre. Les gros biceps bientôt aidés des armes plieront les faibles en les asservissant. Alors intervient encore un nouveau maître-mot : LA RUSE.
Notre dernière arrivée sur le marché permettra à tous ceux qui n’ont pas la force, de contrôler celle des autres. Les individus capables de pareilles manipulations s’appellent aujourd’hui politiciens ou religieux selon leurs formes de vue et de vie. Pour être politicards, c’est le joli diminutif des premiers cités, pas besoin de longues études, pas d’examen difficile, aucune intelligence remarquable, rien de tout cela n’est vraiment nécessaire. Seuls réquisits, beaucoup de ronds à investir, (heureusement très vite rentabilisés), une soif de pouvoir exacerbée, un culot monstre, accompagné généralement d’un orgueil mal dissimulé et, condition absolument indispensable, un total manque de scrupule. Pour être religieux, la seule différance est qu’il n’est pas nécessaire d’investir. Par contre de gros mensonges indigestes déguisés en dogmes sont à gober mais…là aussi les maux d’estomac sont effacés par les retombées économiques.
Économiques? L'ARGENT apparaît enfin!
On dit de celui-là, tellement maitre et envoutant, qu'il domine le monde. Si tous les hommes cessaient leur folie, leur peur du lendemain dissimulée sous une impressionnante couche d'avidité, ils comprendraient enfin que l'argent peut être fort utile. Aux deux seules conditions suivantes. Un, que tous les états adoptent la même monnaie. Deux, que l'argent reste EXCLUSIVEMENT un intermédiaire entre l'effort et le réconfort.
Tout est parfaitement équilibré dans la nature. Si un homme s'arrange pour amasser une fortune sans effort…sur l'autre bras du fléau de la balance, des milliers d'humains s'éreinteront en restant dans la misère.
Ne pas comprendre ou fermer les yeux apporte le prochain mot.
Enfin il arrive ! Chaud devant ! Le plus grand des maitres-mots de la Terre, de la galaxie voir de l’univers. Attention, ce mot n’est applicable qu’à la race des humains. Tout autre forme de vie ne peut et ne pourra jamais l’utiliser. Il mène la dance depuis le début du temps humain, depuis qu'existent la peur, la force et la ruse; il s'est fortifié quand l'argent est arrivé.
L’HYPOCRISIE
Maitresse incontestable du pouvoir politique ou religieux, « déshumanisatrice » redoutable, nerf indispensable à l’élaboration de toutes grandes fortunes ou de lignée dites de la noblesse, à la fois chaudron et ingrédients d’une potion magique procurant la domination, recette donnée par un certain Machiavel pour aider les puissants, l’hypocrisie devrait être décortiquée, étudiée au microscope électronique par les savants de toutes matières afin de découvrir le vaccin qui nous en délivrerait.
Une seule solution pour notre humanité en voie d’extinction, un seul maître-mot à mettre en pratique au plus vite….UN SEUL…
L’AMOUR
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