Douce plume acariâtre

Il y aurait plusieurs explications, toutes plausibles, à l’expression de « sang bleu » qui désigne cette catégorie toute particulière d’individus formant la noblesse. L’une d’entre elles serait venue du fâcheux fait des gens à particules d’inclure autrefois le nom de Dieu dans leurs jurons : « par le sang de Dieu, nom de Dieu (celui-ci reste fréquent de nos jours et utilisé par toutes catégories de personnes), ventre de Dieu. Bien des phrases sacrilèges  qui lassèrent les ecclésiastiques à l’âme blanche. Sommée de ne plus jurer en incluant Dieu dans un langage peu châtié, la noblesse détourna l’interdiction en remplaçant Dieu par bleu.

Ainsi « par le sang de Dieu » devint « palsambleu » tombé en désuétude depuis lulure et « ventre de Dieu » se transforma en un « ventrebleu » qui reste encore cher au capitaine Haddock. Il est peu connu dans la langue française que jurer et sacrer sont verbes synonymes. Le bleu ayant remplacé le Dieu, plus de blasphème et le tour fut joué. Le juron ne pouvait plus conduire, non pas au bûcher car la noblesse en était exemptée, mais à l’excommunication ….en oubliant surtout pas la confiscation de tous les biens.

L’autre explication de « sang bleu » me parait plus affinée, subtile et quand on va connaître la nature humaine de la noblesse, elle peut se révéler plus réaliste. L’expression viendrait de la traduction de « sangre azul » sang bleu en Espagnol. La noblesse de la Castille qui domina toute l’Espagne se targuait de ne pas avoir une goutte de sang juif dans les veines. Or ces abominables rapaces aux nez crochus ont le tain hâlé. Pour ne pas leur ressembler il était de bon ton, sans jeu de mot avec le tain, de paraitre le plus blanc possible. Donc pas d’exposition au soleil (avec comme heureuse conséquence l’inaptitude aux travaux extérieurs) et des veines devenant plus apparentes. Cette dernière caractéristique, vite remarquée par les petites gens, aurait finalement donné l’expression des gens au sang bleu.

Qu’une explication ou l’autre soit la bonne m’importe peu ; le placide et bedonnant Louis XVI, à son dernier instant, prouva que le liquide coulant en ses veines était bien écarlate.

Mais pourquoi donc tout ce blablabla ?

Seulement pour dire qu’à mon humble avis, celui d’un ver de Terre qui mange devant et cague derrière, on devrait plutôt dire « sang noir » ou encore « sang pourri ». Il suffit d’étudier les faits qui marquent l’Histoire. Pour la catégorie que je définis, méfaits serait plus approprié !

Comment donc s’est formée la noblesse ? Mais avant voyons sa hiérarchie.

La petite noblesse se définit par celle qui a le moins d’illustrations, d’ancienneté. La haute noblesse étant exactement l’inverse ! A la base, et dépourvu de toute titre, on trouvera le roturier, celui de la plèbe, le moins que rien. Puis l’Ecuyer celui qui assiste un chevalier. Pas encore noble il a cependant une bonne chance d’accéder à la première marche par son bon comportement, sa loyauté, son abnégation. Vient donc le chevalier : celui qui possède un cheval. C’est généralement le cadet d’une bonne famille de petite noblesse. C’est aussi lui qui est chargé des affaires courantes. Un fonctionnaire en quelque sorte. Le seigneur, sieur ou monseigneur est celui qui possède un fief. Un banneret est un seigneur portant une bannière. Le baron est un homme libre propriétaire d’une terre. Le vicomte administre un vicomté. Et le comte administre un conté. Un marquis était à l’origine militaire, l’officier supérieur chargé d’administrer une province (à noter qu’une marquise à refiler des morpions au tout grand chanteur poète Georges Brassens). Le duc est le souverain d’un duché faisant partie d’un royaume. Le prince est le fils d’un roi, il règne sur une principauté indépendante de tout royaume. Enfin le roi représente Dieu sur le royaume à ses pieds. Dieu lui-même est un noble !

Un grade supérieur encore, empereur ! Vient du romain imperator. Les généraux romains qui étaient acclamés par la foule après leurs victoires recevaient ce titre. Il s’est étendu au chef des armées puis à celui qui dirigent un empire. Conglomérat de plusieurs pays sous une même tutelle.

Précisons ici que la cérémonie de l’adoubement qui consistait à la pose d’un plat d’épée sur les épaules d’un homme agenouillé était une forme d’entrée dans la noblesse. Forme appréciée d’une église osant se prétendre unique défendeur des petites gens. Il y a là une des mille raisons qui opposèrent le sang bleu et les âmes blanches pourtant fort accoquinés d’entre part dans l’exploitation rationnelle du travail des misérables. Au début de la noblesse, qui n’était faite que d’agents investis de l’autorité publique, l’hérédité n’existait pas. Ce n’est que sous Louis Premier dit Le Pieux que la descendance du titre par le sang fut prônée. La vassalité scellée par la grâce de dieu a construit une pyramide infernale où seule la pierre qui culmine ne supporte rien sur les épaules. Comment ne pas comprendre ainsi que tous les moyens seront dorénavant bons pour atteindre la cime.

Et si nous parlions justement de ces moyens pour gravir les échelons hiérarchiques de la belle noblesse ? Le plus utilisé a été sans contestation possible la lèche. Basses flatteries, cadeaux fastueux, alliances militaires intéressantes et retournements de veste en fonction des vents ont toujours rapporté gros. Cela n’a guère changé et continue de s’appliquer en politique courante de nos jours. Après la lèche vient le complot. Les serviteurs dans les châteaux forts châteaux et palais d’antan soufraient d’orgelets dus aux trous de serrures. Une de leurs deux oreilles voyait son pavillon s’agrandir de tant se plaquer aux cloisons. Tout le monde espionnait tout le monde afin de déjouer les innombrables complots visant la marche supérieur du pouvoir. L’Histoire de France, tout comme celle des autres pays d"ailleurs, n’est faite que d’alliances secrètes, de plans machiavéliques de coucheries complaisantes. Le tout destiné à la sempiternelle prise de pouvoir, à l’enrichissement le plus rapide qui soit et en passant bien sûr par l’élimination physique d’une concurrence trop outrancière.

Ais-je dis élimination physique ? L’assassinat nait du complot. Il est rarement perpétué par un seul individu sicaire des basses œuvres, mais par un collectif de tueurs, souvent recrutés parmi la pègre d’ailleurs. Ou bien l’usage d’une multitude de poisons savamment administrés portera lui aussi ses fruits mortels. D’autres nobles parfois exécuterons les ordres…l’épée du duc De Guise était redoutable, mais à un contre sept ou huit… Et ne croyons pas que cette histoire n’est que celle du temps passé. Une émission, reportage télévisuel passé sur Arte dernièrement a clairement insinué, sinon affirmé que Lady Dy a été assassinée par les services secrets de l’armée de sa gracieuse majesté. J’en ôte les majuscules habituelles…meurtre politique. Un politicien qui se noie dans trente cm de flotte ? Mon œil ! Et beaucoup d’autres qui ont fait peu ou grand foin.

L’ardeur au combat. Parfois des titres nobiliaires ont été distribués après la bataille. Le vaillent courageux ayant tué maintes ennemis devenait baron du jour au lendemain, cette ascension fulgurante fut principalement le fait du Premier Empire. Napoléon en plus de belles médailles était aussi généreux dans la récompense que dépensier avec les vies humaines. Enfin le dernier mode d’obtention de cette si belle particule : l’ardeur au lit. Plutôt réservé à l’élément féminin il permettait à la meilleure baiseuse roturière de grimper des échelons après avoir fait grimper sa majesté aux rideaux. Elle dépassait ainsi de véritables nobles devenant chouïa jalouses.

Ha oui messieurs de la noblesse d’aujourd’hui, vous pouvez être fiers de vos ancêtres ! Si j’étais l’un d’entre vous, il me faudrait une perfusion pour qu’un tel sang ne coule plus dans mes veines ! Beurk puissance dix !

La noblesse se veut humaine, mais toute son histoire la décrie d’une façon bestiale ; et il est fort dommage que la guillotine n’ait pu éradiquer le fléau qu’elle représente. Pour ce genre d’individus et malgré ma répugnance à la violence il faudrait chanter en cœur « qu’un sang impur abreuve nos sillons"

Finit monsieur Sangbleu passons aux... Âmes blanches

Si l’on ne comprend pas que cette description s’applique aux représentants de Dieu sur Terre, ceux plus communément nommés membres de l’église, alors mieux vaut revoir la fonctionnalité de cerveaux non-éclairés.

Dans les temps les plus reculés de l’humanité des petits malins, profitant des peurs bien naturelles vis-à-vis de tas de phénomènes que la science a depuis expliqués, ont vite prétendu servir d’intermédiaires entre la bête levée sur ses deux pattes arrière et le ciel. Lieu où diables et démons devaient certainement habiter. Le métier de la croyance rapportant gros, de nombreux postulants sont arrivés sur le marché et il a fallu bientôt, ici aussi établir une hiérarchie. Dans celui que nous connaissons le mieux en terres françaises, le catholicisme prend acte en première position. L’islamisme poussant fort pour le détrôner. Attention, les hommes d’église ayant d’étroites relations avec Dieu leur hiérarchie est plus complexe que celle de la catégorie sang bleu.

La base exploitable reste la même pourtant. Appelons-là ici kidamus-ordinarium, plèbe, moutonus à lainusfacile. En plus simple, petites gentes et compagnie. De cette base et d’ailleurs, car dans les familles nombreuses de petite noblesse il n’y avait pas d’autres alternatives, sortaient le…. Séminariste : Etudiant clergyman catholique exclusivement masculin, qui se prépare de nombreuses années pour devenir…. Diacre : Toujours de sexe masculin mais qui se demande déjà pourquoi un truc pendant entre jambes ne sert qu’à pisser. Un jour il devient… Prêtre : Encore un homme, du moins il le prétend. Auto castré par obligation imbécile, il s’adonne à la paluche en cherchant une alternative pour ne pas avoir de relations sexuelles avec cet être abject, cette infamie alliée du diable sur qui son église adorée a mis tous les péchés du monde. La femme. Devenant plus vieux le prêtre souvent trouve la solution…Les petits garçons du catéchisme ou des camps scouts de vacances ferons bien l’affaire. Rien d’écrit là-dessus à part peut-être une parole du Christ ayant dit « Laissez venir à moi les petits enfants… ». La chose devenant si habituelle et la hiérarchie restant soit muette soit participante aux festivités, l’impunité semble assurée. ELLE LE FUT, ELLE L’EST ET ELLE LE SERA ENCORE LONGTEMPS. Les milliers de cas connus de part le monde ne sont que parties immergées d’abominables icebergs. Montagnes de glaces noires où…

Aujourd’hui encore (16 juillet 2017) vient de ressortir la sordide affaire d’une chorale de petits garçons allemands, connue dans le monde entier et au sein de laquelle beaucoup ont vécu un véritable enfer. Tortures, malnutritions et viols ont sévit pendant des décennies, voir des siècles. Détail croustillant, cette chorale a été dirigée par un cardinal, le frère d’un récent pape démissionnaire. Allemand lui aussi. On raconte, et on n’est pas toujours un con, que sa période de commandement fut la plus cruelle…….. Hier a vu des journaux afficher le martyrs d’enfants orphelins recueillis par ces braves hommes de dieu dans le fin fond d’une terre argentine. Terreur, viols répétitifs, le dit orphelinat n’aurait rien eu à envier d’un camp nazi. Avec un taux de mortalité effarent mais laissant les survivants traumatisés à vie et incapables de dénoncer. Enfin la police a tout découvert de l’abomination, filmé les lieux de supplice. Le Vatican paye des milliards pour que ces légers dérapages ne paraissent pas trop dans la presse, un entrefilet en avant-dernière page à côté de la rubrique « chiens écrasés » devrait suffire. Vous êtes invité à mieux vous renseigner !

On continue.

Le prêtre en dehors de sa fonction pédophile est un ministre ayant reçu le sacrement de son ordre. Il annonce la parole du Christ imprimée dans les évangiles aussi appelés « nouveau testament » Il administre les sacrements du baptême, de la communion, du mariage et de l’extrême onction. L’archiprêtre est le curé de l’église principale d’une ville de plusieurs paroisses. Le doyen, contrairement à son nom n’est pas le plus vieux. Ce n’est qu’un curé responsable d’un secteur pastoral. Passons à la catégorie supérieure, celle des évêques. Généralement beaucoup plus gras qu’un prêtre, l’évêque est aussi mieux habillé. Pas question d’une parure de vulgaire toile ou d’un tissu de mauvaise qualité. Les meilleurs cotons et laines sont de rigueur, la soie ne doit pas manquer et les broderies aux fils d’or sont légion. Beaucoup de bagues aux doigts également…en or bien sûr qu’évidemment. Et si quelques cailloux apparaissent, ce n’est pas du toc ! Il faut bien que les pierres précieuses, extraites par les bagnards d’Indiens sud-américains mourant dans les mines sous les coups du fouet, puissent être exhibées un jour ! Non ? La simplicité dans tous ses états ! L’évêque à comme première mission de diriger un évêché. Sa deuxième priorité est de fermer les yeux sur les exactions commises par les prêtres qu’il tient sous sa férule. Ou parfois d’en profiter en une gentille participation.

Et on monte encore. L’archevêque supervise plusieurs évêques et reçoit en communion les péchés de ses subalternes. Il guérit la pédophilie d’un signe de croix en n’oubliant pas de trahir le secret de la confession auprès de ses supérieurs (ceux du prochain chapitre) pour couvrir ses épaules frileuse. « ha, mais j’avais prévenu ! » Nouvel et avant-dernier échelon, le cardinal. Celui-là est nommé uniquement par le pape et à son tour il fera partie de ceux qui élisent le pape au sein du collège des cardinaux ou sacré collège. (A noter que je me refuse aux majuscules pour ces pourritures). Assistant du pape, c’est un homme politique tout aussi corrompu que celui qui ne fait pas partie de l’église. Magouilleur, associé à la mafia du moment que cela enrichit la banque du Vatican, le cardinal est tellement mêlé aux embrouilles financières que son nom apparait fréquemment dans de scabreuses affaires où la police a son mot à dire. La dernière en date étant un léger détournement de fonds, seulement 400 000 euros, pour refaire le duplex privé d’un cardinal romain…. Des milliards sont dépensés pour que ces peccadilles ne paraissent qu’en avant-dernière page des journaux. Un entrefilet à coté de la rubrique des « chiens écrasés » est bien suffisant. ET ENFIN ….

LE PAPE Nous nous rappelons tous des bontés de l’illustre famille Borgia chez qui l’arsenic à haute dose, le poignard et l’épée étaient les principaux arguments de discutions. Et bien cette noble famille italienne a fourni deux papes pour la postérité de l’église catholique ! Les fabricants de poisons de l’époque ne suffisaient pas à la tâche ! Le pape (toujours sans majuscule) dirige la chrétienté. Il a pour objectif d’apporter sur la Terre la bonté, l’humilité, tout ce que le Christ aurait enseigné est son pain quotidien qu’il veut partager avec les hommes de bonne volonté. Hier il faisait bruler-vif la mauvaise volonté, le mécontentement, celui qui osait prétendre que la Terre était une sphère, les femmes aux cheveux roux, celui qui optait pour une autre croyance, celui qui était si riche qu’en le disant hérétique on pouvait tout lui piquer, celui qui, celle qui, etc.… Inutile de prolonger cette liste pour éviter une déforestation à cause du papier.

L’église a eu pendant des siècles comme spectacle favori le méchoui humain ! Et l’excommunication qui privaient d’eau et de nourriture jusqu’à la mort (parfois des villages entiers) n’était pas rare. Un pape bien impliqué fut Urbain VIII qui mena l’inquisition à son paroxysme d’horreur, de tortures et de bûchers. A noter que l’inquisition est toujours sanctifiée par l’église catholique d’aujourd’hui. La « sainte inquisition »

ILS ME FONT VOMIR !

 

    Petites histoires papales de nos temps ?

    Pourquoi l’ex pape allemand, celui qui démissionna, a arrêté les investigations sur la pédophilie en Allemagne ? Quand il a découvert que son cher frère, cardinal et chef d’une chorale de petits garçons était mouillé jusqu’au cou dans l’abominable. (Relire plus haut le texte réservé aux prêtres). Ce même pape démissionnaire ex jeunesse nazie qui a prétendu que son cerveau était malléable et que la doctrine du fou moustachu lui a été ainsi inculquée. Que fait-on aujourd’hui de différant en enseignant les inepties de la religion dans les salles de catéchisme ? Ayant moi même vécu en Argentine au moment de la dictature du général Vidéla ; j’ai connu les disparitions, les corps jetés en mer ou dans la forêt, les tortures des communistes, des socialistes, des homosexuels, des seulement suspects de… par milliers. Le pape argentin d’aujourd’hui donnait à l’époque sa bénédiction et la communion à ce tyrannosaure de général.

Vous en faut-il encore pour vous décrire tout l’amour que l’on peut porter tant au sang bleu qu’aux âmes blanches ?

Moi je n’en peux plus !

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